La guerre de 1914-1918, on en a tous des souvenirs scolaires : les poilus, leurs uniformes bleu ciel, les tranchées, Verdun, l’armistice signé dans un wagon à Rethondes,… Cette année, comme vous le savez peut être, le centenaire de la première guerre mondiale est célébré. (Oui, c’est assez original de choisir la date de début et non de fin mais bon… C’est comme ça !)
Cette célébration du centenaire nous donne l’occasion de replonger dans notre histoire récente… Et locale !
La guerre de 14-18 nous évoque surtout les tranchées et on sait plus ou moins comment ça se passait sur le front.
Mais et Lyon dans tout ça ? Très bien représentée lorsque qu’on parle de la 2nde Guerre mondiale (Jean moulin et la résistance, la prison de Montluc sous l’occupation,…), notre ville est plus discrète dans les livres d’histoire en ce qui concerne la 1ere guerre mondiale.
À l’occasion du centenaire de la 1ère guerre mondiale, en plus de la commémoration annuelle de l’armistice, de nombreuses expositions sont proposées afin de se remémorer cette partie de notre Histoire contemporaine.
J’ai testé pour vous l’exposition « 1914-1918 : Lyon sur tous les fronts », la plus locale selon moi. En effet, les documents qui y sont exposés sortent du « fond de guerre » constitué dès 1915 par Édouard Herriot et Richard Cantinelli, les maire et bibliothécaire en chef de Lyon de l’époque.
On découvre avec cette exposition le rôle particulier de Lyon. Pas sur le front mais pas une ville de l’arrière comme les autres. Elle a en effet eu un rôle important, lié notamment à sa position géographique.
Lyon a eu un rôle important dans la Grande Guerre, essentiellement lié à sa position géographique.
On apprend au travers des documents présentés ce qu’était la vie lyonnaise quotidienne en temps de guerre :
- la mobilisation des femmes et des enfants,
- les grandes campagnes d’emprunt national (eh oui, la guerre ça coûte cher !)
- les usines locales reconverties pour l’effort de guerre, comme l’usine automobile Berliet à Montplaisir qui fournissait des camions pour l’armée et va produire jusqu’à 4500 obus par jour. De nouveaux locaux à Vénissieux vont être ouverts, pendant la guerre, pour produire plus de chars.
- la propagande omniprésente, que ce soit pour s’engager, soutenir les troupes ou simplement diaboliser l’ennemi !
À propos des femmes, rappelons que pour les lyonnaises de l’époque la vie à l’arrière était très dure. Seules, leurs maris/pères/frères étant partis faire leur devoir de patriote au front, elles travaillaient généralement dans les usines réquisitionnées pendant 10h par jour. S’ajoutaient à cela le travail de mère et les heures de file d’attente pour échanger leurs tickets de rationnement contre un peu de nourriture et de bois de chauffage.
Cette exposition sur la guerre de 14-18 a l’avantage d’être multi-support. On peut donc y voir des affiches de propagandes, des registres, des tickets de rationnement, des objets comme des papiers de bonbons, eux aussi illustrés avec des messages de propagande, des miniatures d’armes ou même un vitrail d’un artiste de la Croix Rousse !
Dans le cadre du centenaire, voici quelques idées de sorties culturelles à Lyon sur le thème de la grande guerre :
- Jusqu’au 16 décembre : Exposition « Dans l’intimité de la grande guerre » par la fondation Renaud, au fort de Vaise. Les samedis et dimanches, de 14h30 à 18h. (Entrée libre)
- Jusqu’au 10 janvier : Exposition « 1914-1918 : Lyon sur tous les fronts » à la Bibliothèque de la Part dieu. (Entrée libre)
- Les conférences proposées par la fondation Renaud.
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