Il y a quelques jours, je suis allée voir l’exposition Los Angeles, une fiction, avec quelques ambassadeurs Onlylyon, au MAC de Lyon (Musée d’Art Contemporain). À travers les yeux d’artistes, j’ai pu découvrir l’envers de cette ville aux mille facettes.
Los Angeles, un mythe ?
En pensant à cette ville, on imagine assez bien le cinéma, les stars, les grandes villas, les plages et le soleil toute l’année… Pourtant, Los Angeles est bien plus complexe qu’on ne le croit ! L’exposition montre “l’envers du décor”, en y exprimant toute sa diversité.
Œuvres de Larry Bell (Courtesy de l’artiste et Hauser & Wirth et Collection MAC Lyon) © Photo : Blaise Adilon
Entre splendeur et misère, l’exposition englobe à la fois l’industrie du divertissement et les problèmes de racisme et de classe sociale.
Œuvres de Henry Taylor (Courtesy de l’artiste et Blum & Poe, Los Angeles/New York/Tokyo) © Photo : Blaise Adilon
Les 34 artistes et 84 écrivains viennent tous de Los Angeles. Ils sont de générations différentes et ont des visions très clivantes de la ville. En fait, la diversité artistique semble aussi grande que la ville elle-même !
Œuvres de Samara Golden (Courtesy Craig & Lynn Jacobson) et Hannah Greely © Photo : Blaise Adilon
Mon avis sur l’exposition
Découvrir Los Angeles à travers les yeux d’artistes fut une expérience enrichissante. Le guide nous a beaucoup aidé à mettre les œuvres dans leur contexte et à mieux les comprendre.
Œuvres de Lizzie Fitch & Ryan Trecartin (Courtesy Astrup Fearnley Collection, Oslo) © Photo : Blaise Adilon
Gunnar B. Kvaran, l’un des trois commissaires de l’exposition explique : “Il y a une ambiguïté entre le mythe et la réalité (…). Il n’y a pas qu’Hollywood et ses quartiers chics liés à l’industrie du cinéma. On a redécouvert la mixité sociale, les problèmes de racisme, la pauvreté, l’immigration”.
Tous ces points sont soulevés par les artistes de l’exposition. En se baladant parmi les œuvres, on découvre aussi le consumérisme, le pouvoir et les clichés de certains hommes riches de la côté ouest… Un univers tout en contradiction que l’exposition m’a permis de découvrir grâce aux artistes.
Œuvres de Hannah Greely, David Hockney (Courtesy Astrup Fearnley Collection, Oslo), William Leavitt (Courtesy de l’artiste et Greene Naftali, New York) et Jonas Wood (Courtesy de l’artiste et David Kordansky Gallery, Los Angeles) © Photo : Blaise Adilon
Je n’ai encore jamais eu l’occasion d’aller à Los Angeles. En tout cas, ce fut intéressant de découvrir cette ville de cette manière…
Entre artificialité d’Hollywood, vision fantasmagorique et représentation plus factuelle et plus sombre de la ville
Œuvres de Stanya Kahn (Courtesy de l’artiste et Susanne Vielmetter Los Angeles Projects), Evan Holloway (Courtesy de l’artiste et David Kordansky Gallery, Los Angeles) et Lizzie Fitch & Ryan Trecartin (Courtesy Astrup Fearnley Collection, Oslo) © Photo : Blaise Adilon
Un petit tour au “frigo”
Ce titre vous laisse songeur ? C’est normal ! En fait, comme j’étais au MAC, j’en ai profité pour aller voir Frigo Génération, une autre exposition actuellement à l’affiche en ce moment.
Cette exposition retrace la vie de Frigo, un collectif emblématique de la culture alternative des années 80 en Europe. Le QG de ce collectif était à Lyon (oui, oui !), dans une ancienne fromagerie lyonnaise, d’où il tire son nom.
Pendant près de 10 ans, le collectif Frigo a développé de nombreuses productions artistiques : musique, performances, scénographies, graphisme, photos, expositions et radio. Cette dernière, appelé Radio Bellevue, sera créé avant que ne soit rédigé le décret de la libération des ondes, et permettra d’inspirer et d’accompagner durant 5 ans, une génération de libre penseur, passionné d’Art et de rock…
Je dois vous avouer que j’ai trouvé certaines performances artistiques un peu perchées parfois… Mais encore une fois, grâce au guide, j’ai pu mieux comprendre la volonté de certains artistes et le message des œuvres.
Ce fut également intéressant de comprendre l’ampleur du collectif. Frigo était à l’origine d’un réseau international d’artistes, permettant de les faire se rencontrer et de faire passer leurs messages au-delà des frontières, qui était bien présente à l’époque, puisque le mur de Berlin n’était pas encore tombé, et que le rideau de fer séparait Europe de l’Est et Europe de l’Ouest.
Tout comme Los Angeles, une fiction, Frigo Génération est exposée du 8 mars au 9 juillet 2017, au MAC de Lyon.
Infos pratiques sur le MAC de Lyon
Horaires :
Ouvert du mercredi au dimanche, de 11h à 18h.
Adresse :
Cité Internationale 81 quai Charles de Gaulle 69006 Lyon
Photo en couverture : photo de l’article Ed Ruscha, Back of Hollywood, 1977. Collection MAC Lyon