#Lyon. Cela paraît dérisoire, mais ce hashtag représente en réalité bien plus qu’on ne peut l’imaginer. Sous le dièse en effet, se trouve le la. Et vos tweets, posts, pins et blogs mentionnant la ville sont primordiaux.
Reprenons. Des milliers de #Lyon. D’accord, mais à quoi ça sert ? A vous redonner la parole sur votre ville, et la bousculer !
# is caring
On a tous en tête ONLYLYON* avec ses campagnes photo qui montrent des lyonnais emblématiques. Globalement appréciée, parce qu’elle fait appel au sentiment de fierté si connu des gones. En quelques années, le tour de force a été de faire passer Lyon d’un chauvinisme fermé, à un chauvinisme ouvert : la fierté est aujourd’hui un formidable élément d’attractivité, quand auparavant la ville était décrite comme trop bourgeoise. Les lyonnais sont aujourd’hui les premiers ambassadeurs de leur ville. Quand ils geekent pendant de longues nuits pluvieuses sur le Web et le Dev, ils caractérisent la ville qui est aujourd’hui réputée pour son bassin d’emploi informatique. Quand un lyonnais décide de lancer un concept de Tartinades©, il contribue à créer notre légendaire gourmandise. Lorsque vous hashtaguez, vous définissez donc votre ville : elle devient ce que l’on en fait, cela crée notre «écosystème lyonnais».
Lorsque vous hashtaguez, vous définissez donc votre ville : elle devient ce que l’on en fait, cela crée notre «écosystème lyonnais».
# is taking on Lyon
Oui parce que voyez-vous, à l’heure où les territoires se marketent, à l’heure où l’on discute âprement des échelons pertinents pour porter le développement du pays, les internets, particulièrement parce qu’ils sont « sociaux », sont un vecteur d’une reprise de la parole sur la communication territoriale (ce gros mot). Pourquoi ne pas s’en saisir ? La promotion d’une ville en effet ne saurait (et ne doit pas) être le fait des institutions seules. Depuis quelques temps déjà, la société numérisée et open data-isée les oblige à prendre le pouls des réseaux sociaux, anticiper et intégrer les paroles habitantes. C’est un premier pas qui contribue, doucement, à renverser la relation au territoire et à l’institution : les stratégies communicationnelles ne sauraient aujourd’hui être ex nihilo et descendantes, mais doivent composer avec les habitants et rester fidèles à ceux qui font le territoire.
# is creating new rules
Cela ne va pas encore assez loin, pour réellement dire que ce que nous disons participe du processus. Il est une chose de vouloir prendre en compte les données pour adapter sa communication aux attentes exprimées, il est en une autre que de participer. Les internets deviennent – et deviendront – de plus en plus personnalisables et individuels. Demain donc, nous pourrions imaginer que la définition communicante d’une ville (le fameux marketing territorial) sera elle aussi sémantisée, évolutive, adaptable, personnalisée et surtout COLLABORATIVE. La vraie révolution ne sera pas de participer (uniquement) au process de décision mais d’être intégré au process de création permanente. Une ville en permanence marketée par et pour ses habitants.
Disons que demain, c’est nous qui co-créons la nouvelle campagne ONLYLYON, qui décidons d’une partie du budget et de la stratégie, qui disons au Grand Lyon ce qu’est réellement Lyon, et puis on pourrait avoir une campagne en partie transformable, selon nos envies, selon qu’on veuille la partager à notre Grand-mère ou à notre pote potache ! Notre campagne collaborative intégrerait une smart data personnalisée pour les pros. Plutôt cool nan ?
Cela demandera un gros effort de lâcher-prise des institutions et de reconnaître qu’elles ne peuvent conserver la maîtrise de leur communication. Alors continuons à hashtaguer, et peut-être qu’un jour, nous ne ferons plus seulement l’écosystème lyonnais, mais collaborerons réellement avec l’institution sur ce que l’on veut faire de la ville.
* ONLYLYON est à la fois la marque et le programme de marketing international créés en 2007 par les 13 partenaires institutionnels du territoire partageant le même objectif : faire rayonner Lyon à l’international.
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