Lyon va devenir la Terre des roses, le temps d’un Congrès, du 25 mai au 5 juin. Si la roseraie du parc de la Tête d’Or séduit toujours autant les bucoliques, avez-vous déjà flâné entre les rosiers de La Bonne Maison ? Siroté un rafraîchissement à La Belle Allemande ? Ou acheté vos légumes dans la dernière ferme de Lyon ? D’humeur champêtre, Girls Take Lyon vous invite à découvrir ces endroits hors du commun.
Rosir de plaisir à la Bonne Maison
On ne peut pas parler de la Bonne Maison sans évoquer sa charismatique créatrice. Odile Masquelier est comme une mère pour ses 800 variétés de roses anciennes et botaniques. Petite, l’Alsacienne fut logée dans cette maison pendant la guerre. C’est en 1966 qu’elle retrouva le verger de son enfance. Depuis, elle aménage le “jardin de Lyon” pour que ses plantes se mêlent harmonieusement sur près d’un hectare. Qui pourrait imaginer qu’un tel paradis se cache derrière les hauts murs de sa propriété ?
Différents espaces rythment la promenade dans ce jardin à l’anglaise : le jardin secret, la pelouse du pommier, l’allée des iris, les serres… Vous aurez compris qu’Odile n’applique pas de logique stricte en sa demeure, elle a seulement joué avec la topographie des lieux, l’ombre, le soleil et le vent. Ses roses ont la liberté de croître comme bon leur semble. « Regardez l’osmose qu’il peut y avoir entre un arbre et un rosier, ils se plaisent ici, ils ont tous les droits », s’enthousiasme-t-elle.
J’ai été particulièrement séduite par le mariage du végétal et du minéral. Recoins, murets et pergolas vous rappelleront probablement le jardin de vos grands-parents. Quant aux explications, vous pouvez compter sur les connaissances de cette grande voyageuse. Elle se souvient avec précision de l’histoire de chacune de ses fleurs. Chose curieuse pour le néophyte, toutes portent un nom, parfois même celui d’une personnalité célèbre.
Pour que ce moment soit véritablement hors du temps, Odile vous fera deviner le parfum de ses plus belles fleurs et vous pourrez peut-être même goûter aux fraises en saison.
Ouvert de 9 h à 13 h (sauf dimanche) de mars à juin puis de septembre à octobre – Tarif : 9 euros, gratuit pour les moins de 18 ans – 99, chemin de Fontanières – 69 350 La Mulatière – Tél. 04 78 37 38 37.
Calme et volupté à La belle Allemande
Voici un autre jardin qui gagne à être visité avec le retour des beaux jours. Le parc La Belle Allemande est situé sur les hauteurs de la Croix-Rousse.
Son histoire est particulièrement intéressante puisqu’il s’agit de l’orangerie du château ayant appartenu à Jean Kleberger (plus connu sous la statue de l’Homme de la roche). Ce « Bon Allemand » et son épouse Pelone de Bouzin avaient fait construire un grand domaine avec une haute tour au XVIe siècle. D’où le nom, vous suivez ?
Le château et le tour ont été détruit en 1970, mais il reste cette dépendance du XVIIIe et surtout le superbe parc. Les jardiniers, Marie-France Serre et Jean Belz, organisent des visites guidées de mars à novembre.
4, impasse d’Ypres – 69 004 Lyon – Réservation au 06 62 65 59 28.
Des légumes de la dernière ferme de Lyon
La ferme que la famille Perraud loue depuis 1896 a résisté aux programmes d’urbanisme du quartier dans les années 1980. À un quart d’heure de la place Bellecour, vous pouvez donc toujours goûter aux joies de la ruralité. Incroyable, n’est-ce pas ?
Les Lyonnais soucieux de leur alimentation peuvent aller s’approvisionner directement à la source, sans quitter la ville. Au milieu des immeubles du plateau de Saint-Rambert, Louis-Pierre, irréductible paysan, cultive un grand potager, un verger, des pieds de vigne et élève ses bêtes (lapins, moutons et poules) pour la plus grande joie de ses jeunes visiteurs citadins.
Accueil à la ferme les lundis et jeudis de 17 h à 20 h – 32, rue des Docteurs-Cordier – 69 009 Lyon – Tél. 06 07 97 87 85.
Retrouvez ces adresses et bien d’autres dans le guide insolite « Lyon et le lyonnais, 100 lieux pour les curieux », paru aux Editions Bonneton et disponible en librairies.