La Marmite Urbaine, c’est le collectif qui nous a tapé dans l’œil quand on a décidé d’ouvrir une catégorie Lyon Durable dans notre webzine. Il fallait donc qu’on vous en parle vite, vite, parce que les idées de Jonathan (prononcez Djonathane, sinon vous aurez l’air aussi idiot que moi) et Charlotte, les deux fondateurs de l’association, foisonnent à la rentrée !
On fait les présentations ?
L’ADN du projet : financer, grâce à des activités marchandes, des projets non-lucratifs qui défendent à la fois la création de liens sociaux durables et une alimentation solidaire en lien avec l’agriculture paysanne locale et urbaine.
L’association a vu le jour en juillet 2012 et a fait parler d’elle plusieurs fois à son démarrage : tout d’abord en intégrant l’immeuble Woopa à Vaulx-en-Velin, le premier bâtiment tertiaire à énergie positive réservé aux acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire, puis en organisant une campagne de crowdfunding sur Ulule afin de financer son joli triporteur, indispensable à son activité. Entre juillet 2012 et le lancement de la campagne de financement en 2013, l’incubateur Alter’Incub a accueilli le projet : il fallait trouver un modèle économique réaliste… et durable.
Après avoir travaillé autour d’un modèle basé sur le portage de repas sains et locaux à destination de personnes âgées ou isolées, il faut se rendre à l’évidence : le marché est trop complexe pour se lancer sur le terrain de façon réellement efficace. C’est donc décidé : la Marmite Urbaine fournira des repas aux entreprises, aux évènements et aux marchés Nature locaux !
Alors, ça a donné quoi ?
La force de La Marmite Urbaine, c’est de penser durable et solidaire à chaque action marchande menée. Vous commandez des plateaux repas dans votre entreprise ? Grâce à la boîte Bento en Inox fournie, la prestation ne produit aucun déchet, et même sur le chemin, le triporteur respecte cette logique en vous livrant proprement ! Les produits sont sains, frais et locaux : le circuit court est privilégié de A à Z. Alors, comment sensibiliser le grand public à cette démarche ? La Marmite Urbaine a tout compris et a souhaité proposer des prix accessibles : manger bio et local pour pas cher, c’est possible (à partir de 8€50, en fait). Et bonne nouvelle supplémentaire : 10 % du volume des repas payés équivaut à la création d’un repas solidaire.
Les repas solidaires, c’est une formidable petite machine à distribuer du lien social par la cuisine. Les habitants du quartier vaudais qui accueille le projet, au Centre Social Peyri, viennent cuisiner bénévolement des produits sains et les livrent eux-mêmes aux personnes bénéficiaires des repas solidaires : personnes âgées, médicalisées, isolées qui déjeunent et partagent un moment convivial unique en son genre, tous les samedis midis, pour la modique somme de 3 euros (entrée, plat, dessert et livraison incluse).
Et maintenant, on en est où ?
Tout d’abord, la Marmite Urbaine a déménagé à Villeurbanne, dans les locaux du Bieristan (fabrique de bières artisanales dont on vous reparlera !) afin de partager une cuisine professionnelle et des bureaux avec des collègues qui ont les mêmes valeurs que l’association…
Dans la continuité de cette démarche durable, l’équipe développe, avec les pouvoirs publics et les entreprises locales, une réflexion poussée sur la mise en place de potagers urbains afin d’impliquer tous les acteurs d’un même quartier dans la production d’aliments sains destinés aux salariés et aux habitants…
Deux objectifs avoués : répondre à une demande d’espaces verts croissante en ville et créer un lien social engagé par la création d’emplois d’animateurs maraîchers. En effet, concevoir un projet de potager collaboratif sans impliquer une personne extérieure dédiée à l’animation de celui-ci ne permettrait hélas pas d’obtenir des résultats durables, les zones étant progressivement laissées à l’abandon. L’idée ? Accompagner les habitants vers l’autonomie, à travers différents ateliers et méthodes d’organisations du potager.
Études de faisabilité sur les toits d’usines ou d’entreprises, recherche de financements et viabilité économique, regroupements économiques : l’association prévoit de lancer le premier potager urbain durable début 2016 !
La Marmite Urbaine teste déjà le projet aux Jardins de la Balme, à Vaulx-en-Velin, en investissant une parcelle de plantes aromatiques animée par un permanent de l’association : des plantes aromatiques cultivées en plein milieu d’un jardin de quartier et représentant les différentes cultures des habitants pour créer du lien social et de l’entraide…
Et pour financer tout ça, l’activité traiteur pour particuliers et professionnels, arrivée depuis quelques mois, se développe et séduit de plus en plus de clients.
5 salariés composent désormais l’association ainsi que 20 bénévoles actifs en soutien et une grande communauté de gens touchés par ces innovations solidaires et gourmandes. Si vous aussi, vous souhaitez rejoindre la démarche, plusieurs options s’offrent à vous :
Pour en savoir plus, rdv sur le site de la Marmite Urbaine !
Le label Lyon Ville Équitable et Durable
La Marmite Urbaine fait partie de ces acteurs du développement durable qui, par la qualité et le sérieux de leur activité, ont obtenu le label “Lyon, Ville Équitable et Durable”. Il vous permet vous, consommateur, de faire des choix éthiques concernant vos achats !
Créé en 2010, ce label marque la volonté de la ville de Lyon d’identifier les entreprises, commerces, artisans, lieux et événements qui répondent de manière pragmatique aux enjeux du développement durable, à travers une offre de consommation responsable.
C’est donc devenu un repère indispensable pour consommer responsable.
C’est une initiative unique en France, s’inscrivant dans une histoire locale, dynamique de l’économie sociale et solidaire.