Ça bouge au Musée d’Art Contemporain de Lyon ! 3 nouvelles expositions ont pris la suite de la Biennale d’Art Contemporain. Leur point commun : le corps. Nous avons eu la chance de les découvrir lors d’une sortie organisée par IgersLyon. J’ai été fascinée, hypnotisée, gênée, sceptique. Bref, des expositions qui interpellent, qui marquent, tout ce que j’aime ! Je vous raconte mon expérience.
1er étage
Incarnations – Le corps dans la collection Acte 1, comme son nom l’indique, est un parcours créé à partir des œuvres de la collection du MAC se rapportant au corps.
La première partie exposée en ce moment aborde le corps sous sa dimension organique (sa représentation et ses fonctions). Le prochain volet, l’Acte 2 prévu pour septembre, abordera le corps par le prisme du rapport à l’autre, à l’environnement et au monde.
J’ai découvert à cet étage l’Art Corporel. Les artistes pratiquant cet art utilisent le corps comme sujet d’expérimentation. Ils se fixent par exemple sur une partie du corps, et l’explorent, pour nous en faire prendre conscience. Une sorte d’incitation à nous connecter à cette partie de nous.
Les œuvres de ce type d’art dit “corporel” sont même des “performances” où les artistes cherchent les limites de leurs propres corps.
2ème étage
Au 2ème étage, rien à voir ! Avec l’exposition La peau est une fine enveloppe, on se retrouve littéralement plongé dans une marmite géante, dans une soupe ! On nage au milieu de carotte, oignon, patate et œuf géants. Ce décor pourrait paraître enfantin, mais l’ambiance qui y règne n’est pas si légère.
Des films en stop motion (aux airs de Tim Burton ou de Wallace et Gromit) de l’artiste Nathalie Djurberg agrémentent le parcours. Expressions des tabou, non-dits, états intérieurs de l’artiste qu’elle a besoin d’extérioriser, c’est aux visiteurs à les interpréter par eux-mêmes !
On est donc finalement plutôt dérangé par cette ambiance mi-malaisante mi-rigolote. Ce trouble est créé par le décor et les vidéos, mais également par la bande son à rebondissements, créée spécialement par Hans Berg.
3ème étage
Au 3ème étage, on prend place dans ce qui pourrait ressembler à un théâtre anatomique (édifice spécialisé où l’on procédait à des dissections anatomiques, en public). Au centre de la pièce, le film Interfears de Jesper Just passe en boucle, sans début, ni fin.
A l’écran, on découvre l’acteur Matt Dillon (qui a joué dans Mary à tout prix par exemple) dans une IRM, monologuant sur ses ressentis à l’écoute de l’Adagietto de la 5ème Symphonie de Malher. Les émotions de l’acteur nous sont alors totalement accessibles, grâce à l’imagerie médicale. Une belle mise en lumière des liens entre musique, émotions et corps.
Infos pratiques
- Expositions visibles jusqu’au 9 juillet 2023. Ouverture du mercredi au dimanche, de 11h à 18h
- Tarif plein à 9€, réduit à 6€
- Des performances, ateliers, rencontres, visite-yoga,… sont organisés dans l’espace modulable du Living faisant partie intégrante de l’exposition. Tenez-vous au courant de la programmation ici.
Avec ces nouvelles expositions, il y a selon nous de quoi passer un très bon moment au MAC ! On vous laisse découvrir ça par vous-mêmes ?