L’artiste mondialement célèbre Yoko Ono dévoile sa grande exposition intitulée “Lumière de l’Aube” au MAC (Musée d’Art Contemporain) de Lyon. Du 9 mars au 10 juillet 2016, vous pourrez découvrir l’univers très particulier de la créatrice japonaise. Il s’agit de la première rétrospective de son art en France et elle présente plus de 100 œuvres de 1952 à 2016.
Yoko Ono : une esthète aux milles visages
Invitant à la contemplation et au questionnement, l’exposition traverse plus de 60 ans de la carrière artistique de Yoko Ono. Tantôt plasticienne, chanteuse, poète, écrivain, comédienne, cinéaste ou performeuse, elle étonne, ravit, surprend sans cesse. Détestée, incomprise, souvent ramenée au statut de simple épouse de John Lennon, ce dernier l’appelant d’ailleurs “the world’s most famous unknown artist”. On ne peut que comprendre cette phrase lorsqu’on navigue à travers les 3 étages du MAC.
De grandes installations interactives vous attendent : plus qu’une exposition, il s’agit d’un véritable parcours où le spectateur devient acteur de l’œuvre. Parmi les actions réalisées, j’ai pu : planter des clous, m’habiller d’un grand tissu noir pour naviguer dans une salle, faire du toboggan, monter sur une échelle ou naviguer dans une mini galerie des glaces.
Le MAC est un écrin parfait qui nous révèle tout l’univers de Yoko : qu’il soit sous la forme d’une performance filmée, de sculptures, de poèmes ou de musique. Tous nos sens sont interpellés, chaque œuvre invite à une profonde réflexion sur le monde qui nous entoure et la vie en général. Qu’elle parle de sa vie passée, de sa perception de la musique ou qu’elle mettre en lumière les traumatismes des autres, Yoko Ono installe le malaise, ravit ou fascine. Le public se retrouve de plus en plus immergé dans sa marginalité, est surpris par chaque salle, par chaque œuvre. Un salon coupé en deux, une salle entièrement dans le noir où les gens se touchent ; l’art est tour à tour drôle, poétique, complexe ou politique. Car n’oublions pas qu’elle est une fervente partisane de la paix sous toutes ses formes : elle et John Lennon ont réalisé les “Bed-Ins for Peace”, pour protester contre les guerres.
La participation du public est l’essence même de “Lumière de l’Aube”, qui n’est pas totalement achevé sans quelqu’un pour marcher sur un tissu, jouer avec des puzzles ou taper avec un marteau.
Spectateur ? Le clou du spectacle.
Bonus : le clip de “Bad Dancer” !
Exposition “Lumière de l’Aube”
Du 9 mars au 10 juillet 2016
Musée d’Art Contemporain de Lyon
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