Les collections passionnantes de la police scientifique à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or… Une balade insolite sur les traces des grands criminels lyonnais… Ou encore un jeu de piste avec des indices disséminés dans les rues de Lyon… La perspective du festival Quais du Polar, du 27 au 29 mars est l’occasion de dresser le top 3 des activités dédiées aux détectives en herbe.
1. Un musée de la criminalistique confidentiel
La collection criminalistique de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, trop rarement ouverte au public, se situe dans l’Ecole Nationale Supérieure de Police (ENSP). Elle appartenait à Edmond Locard, l’un des pères de l’investigation scientifique, qui fonda le premier laboratoire du genre dans les combles du Palais de justice du Vieux Lyon. Ce petit musée, constitué par ses soins tout au long de sa carrière, était à destination des futurs policiers. L’ENSP l’a récupéré à sa retraite.
Une première partie se consacre à la criminologie, c’est-à-dire l’étude du criminel, de ses motivations et de son comportement. Elle est constituée des pièces du fonds Lacassagne, le professeur de Locard. On y retrouve la théorie du criminel né mais aussi les premiers portraits-robots, l’anthropométrie criminelle ou bien des squelettes de mécréants autopsiés. Par exemple Gaumet, confondu par Lacassagne. Il avait été identifié grâce à l’analyse de matières fécales infectées, retrouvées sur le lieu de son crime. Impressionné, le malfrat légua son corps au scientifique !
La deuxième partie plonge le visiteur dans l’investigation sur une scène de crime. Le temps d’arracher des aveux au suspect par la torture est révolu ! La criminalistique est la science qui s’intéresse aux preuves pour identifier le coupable. Vous découvrirez dans les vitrines thématiques, l’évolution des outils et des techniques de la police scientifique.
À l’occasion du festival Quais du polar, l’École Nationale Supérieure de Police organise des visites du musée, suivies d’une démonstration de gestion d’une scène de crime par la Police Technique Scientifique (sur réservation).
À l’École Nationale Supérieure de Police – 9, avenue Carnot – 69 450 Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – Tél. 04 72 53 18 50 – www.ensp.interieur.gouv.fr – Ouvert au public pour les Journées européennes du patrimoine, la Journée de la Sécurité Intérieure, le festival Quais du polar et sur rendez-vous pour les groupes – Gratuit.
2. Promenade Crimes et Faits divers
Parmi les balades insolites proposées par l’Office de tourisme de Lyon, c’est notre préférée. Même si sa voisine, la ville de Grenoble, se défend bien aujourd’hui, Lyon garde une belle réputation de capitale du crime.
Vous avez forcément entendu parler du Gang des Lyonnais, du Gang du Gros Caillou ou du juge Renaud ? Alors, partez sur les traces des grands criminels lyonnais. Elles vous mèneront dans le quartier des Célestins et de Grôlée, fiefs des mafieux de tous poils dans les années 1970.
Le romancier Nicolas le Breton, auteur d’un essai sur les grands criminels lyonnais, interviendra vendredi 27 mars à la médiathèque de Feyzin (réserver au 04 78 67 60 88). J’ai eu la chance d’effectuer cette visite avec lui et je ne peux que vous encourager à le rencontrer. Son humour est savoureux !
Réservation des balades auprès de l’Office de tourisme de Lyon.
3. Jeu de piste dans les quartiers de Lyon
Pas besoin d’être un touriste pour apprécier les enquêtes ludiques de Qui veut pister Lyon, idéales en famille ou pour un enterrement de vie de jeune fille.
Elles vous invitent à arpenter le Vieux Lyon, la Presqu’île ou la Croix-Rousse, à la recherche d’indices pour démasquer le coupable. Chaque mystère élucidé vous permet de vous rendre à l’étape suivante. Pour que son équipe l’emporte, il faut donc être précis et rapide à la fois.
Tel Sherlock Holmes, vous disposez d’un carnet, d’une loupe et d’une besace d’accessoires utiles dans votre progression. Attention, il y a du niveau !
Tarif : 12,50 euros ; 9,5 euros pour les moins de 25 ans. Réservation sur le site.
Retrouvez ces adresses et bien d’autres dans le guide insolite « Lyon et le lyonnais, 100 lieux pour les curieux », paru aux Éditions Bonneton et disponible en librairies.
Crédits photos: Johann Trompat