Depuis son ouverture, l’exposition “Hyperréalisme : Ceci n’est pas un corps” fait beaucoup parler d’elle. Je n’aime habituellement pas suivre le mouvement et faire comme tout le monde, mais entre les “ça a l’air bizarre non ?” et les très bonnes critiques, j’avais besoin de me faire mon propre avis.
Fin du court suspens, j’ai testé et j’ai adoré ! Je vous recommande donc vivement de profiter de cette exposition visible à la Sucrière jusqu’au 6 juin 2022. Je vous raconte pourquoi et vous donne quelques conseils pour apprécier au mieux l’expérience.
! ATTENTION SPOILER ALERTE : vous trouverez forcément ici quelques photos et révélations sur l’exposition… !
Une exposition bien construite
L’Hyperréalisme, ça ne parle pas forcément à tous, et bien pas de panique ! L’exposition reprend justement très bien l’histoire de la représentation de l’Homme dans le temps. Elle est découpée en 6 petits espaces qui abordent chacun 6 concepts de l’hyperréalisme. Cela permet une progression dans notre compréhension du mouvement et la découverte des artistes clés correspondants à chaque tendance. Seuls 2 ou 3 artistes sont exposés par espace, ce qui permet d’ancrer leurs noms dans nos esprits, sans trop nous perdre.
Pourquoi j’ai aimé
Au cours du parcours, j’ai rencontré du beau, du moins beau, du dérangeant, des émotions, des prouesses techniques. Bref, une exposition franchement riche.
Niveau esthétique, rien à voir avec ce qu’on peut trouver au Musée Grévin ou autres musées type Mme Tussot. Ici, les sculptures se confondent réellement avec les visiteurs. J’ai même été persuadée pendant toute l’exposition que les corps allaient prendre vie d’une seconde à l’autre. J’étais presque gênée de m’en approcher et de donner mon avis sur elles de trop prêt, de peur qu’elles n’entendent mes critiques !
Cette exposition a également un petit côté feel good. Elle fait voir nos rides, bourrelets, et autres imperfections de la peau autrement. Comme des signes de vie plutôt que comme des défauts. Hé oui, ce sont en effet grâce à ses petites traces que les sculptures semblent plus vraies que nature. On en ressort en se disant qu’on porte en nous notre histoire, qu’elle se lit sur notre corps et qu’il faut le chérir !
Quelques conseils en vrac
De courtes vidéos (environ 5 min) ponctuent l’exposition, avec un espace de visionnage dans chaque sous-espace. Si habituellement je les zappe, ici je vous conseille vraiment de vous y arrêter. Les artistes y prennent la parole, ce qui permet d’entrer un peu plus dans leur univers et dans leurs œuvres. Surtout, on y découvre le processus de moulage dont il est question dans les explications mais qu’il est parfois dur d’imaginer sans l’avoir vu. Je n’en dit pas plus, je vous laisse découvrir ça…
Autre conseil pour apprécier l’exposition, munissez-vous bien d’un smartphone capable de lire les QR codes ou téléchargez en amont le guide du visiteur sur la page de l’exposition. Les explications ne sont en effet pas affichées aux murs comme c’est classiquement le cas. Cela permet d’éviter les amas de personne devant les œuvres (on apprécie d’autant plus en période presque post covid) et de lire ces paragraphes d’où vous voulez.
Prévoyez entre 1h30 et 2h pour tout lire et tout visionner. Attention, pas de vestiaires à cause des mesures vigipirates, donc voyagez léger !
On espère qu’on vous a donné envie de découvrir cette exposition. N’hésitez pas à partager vos impressions sur cette exposition.