L’exposition Pompéii à Lyon propose une plongée au cœur de la cité antique figée sous les cendres du Vésuve en 79 après J.C. Conçue par le Grand Palais Immersif en collaboration avec le Parc archéologique de Pompéi, elle a d’abord été présentée à Paris avant de s’installer à la Sucrière de Lyon.
À travers une approche immersive, elle reconstitue le quotidien des habitants avant la catastrophe, grâce à des projections en grandeur nature et des pièces archéologiques rares.
Retour historique sur cette ville figée dans le temps
Pour comprendre l’intérêt de cette exposition, il faut connaître quelque peu l’histoire de la ville de Pompéi.
💡 Voici un petit résumé si l’Histoire vous intéresse :
Ville antique de la baie de Naples, Pompéi fut ensevelie sous une épaisse couche de cendres lors de l’éruption cataclysmique du Vésuve en l’an 79 après J.-C. Cet événement fut dramatique, mais il a paradoxalement préservé la cité dans un état remarquable. Il a figé dans le temps ses rues, ses maisons, et malheureusement, même certains de ses habitants.
La cité a été découverte au 18è siècle seulement, par l’ingénieur espagnol Rocque Joaquín de Alcubierre, qui travaillait pour le roi de Naples. Pompéi est aujourd’hui un site archéologique majeur, offrant une vision sur la vie quotidienne de l’Empire romain à cette époque.
L’exposition propose une immersion assez unique sur cette civilisation fascinante.
Mais pourquoi Pompéi avait-elle été oubliée ?
C’est une question que je me suis posée à la fin de l’exposition ! En effet, après l’éruption en 79, la ville a été ensevelie sous une épaisse couche de cendres et de lapilli, atteignant parfois plus de six mètres. Tout comme Herculanum (recouverte aussi d’une coulée pyroclastique très compacte) son accès était difficile et les dépôts mortels.
Avec le temps, la végétation a repris ses droits, et le site est peu à peu tombé dans l’oubli. On lit aussi que les survivants et les Romains aient volontairement évité cet endroit maudit, assimilé à une punition divine.
Plus tard, durant le Moyen Âge, quelques mentions de ruines appelées “Civitas Pompeiana” apparaissent dans des écrits, mais personne ne savait réellement ce qui se cachait sous la terre.
Au 18è, Charles III de Bourbon, roi de Naples et de Sicile, souhaitait enrichir ses collections d’antiquités, récupérer statues, fresques et objets précieux, il a donc missionné Rocque Joaquín de Alcubierre pour explorer les sites d’Herculanum et de Pompéi.
Au 19è siècle, c’est l’archéologue italien Giuseppe Fiorelli qui commença les fouilles méthodiques avec la célèbre technique du moulage en plâtre des victimes figées dans les cendres.
Cette technique a permis d’avoir une vision de cette tragédie à Pompéi, elle est visible durant l’exposition.
Des créations vidéos en grandeur nature, au cœur de la tragédie
L’un des points forts de l’exposition réside dans ses installations multimédias grand format, qui replongent les visiteurs dans l’effervescence de la cité avant la catastrophe.
[photo vidéo sur mur]
Grâce à des reconstitutions en 3D, on visualise les rues animées, la vie dans les champs, dans les thermes, les boutiques et villas aux fresques somptueuses. Spoiler alert !! Le chaos arrive : des projections spectaculaires font revivre l’instant terrifiant de l’éruption du Vésuve. L’ambiance sonore et visuelle procure une expérience immersive saisissante.
Des pièces rares et chargées d’histoires
L’exposition bénéficie du partenariat du Musée Archéologique National de Naples (MANN), qui a prêté une centaine d’objets exceptionnels issus des fouilles archéologiques de Pompéi. Au-delà des dispositifs immersifs, l’exposition présente des objets retrouvés sur le site de Pompéi. Statues, mosaïques, fresques et objets du quotidien permettent de mieux comprendre l’art de vivre romain.
Certains artefacts, comme des ustensiles de cuisine ou des bijoux, témoignent du raffinement de cette société figée en plein essor.
Aussi, les moulages des victimes de l’éruption impressionnent : figés dans leurs derniers instants, ils rappellent la violence et la soudaineté de la tragédie. Âmes sensibles s’abstenir, c’est assez impressionnant malgré la mise en scène numérique et la lumière tamisée.
Notre avis – Exposition Pompeii à Lyon
En parcourant l’exposition, on réalise à quel point les habitants de Pompéi menaient une vie sereine et bien organisée. La cité était florissante, presque autosuffisante, avec un accès structuré à l’eau, une production locale et un artisanat développé. Tout semblait paisible, rythmé par le quotidien des marchés, des thermes et des festivités.
L’impression qui s’en dégage : celle d’une ville prospère, figée à jamais par ce drame inattendu.
Avez-vous visité cette exposition, qu’en avez vous pensé ? Envie d’y aller ?
Informations Pratiques – Pompéi Cité Immortelle à Lyon
La Sucrière, 49-50 Quai Rambaud, 69002 Lyon
Tarifs et réservations
Visites guidées et des ateliers pédagogiques possible