Votre geekette attitrée s’en est allée à la 3ème Edition du Festival de Science-fiction de Lyon qui s’est déroulé du 23 au 29 octobre : « Les Intergalactiques » ! Derrière ce fabuleux nom, un programme varié composé d’ateliers d’écritures, de vide-greniers, de conférences et plein d’autres choses surnaturelles. Embarquement immédiat pour le vaisseau spatial des Intergalactiques dans 3, 2, 1…
La soirée d’ouverture (23 octobre)
GirlsTakeLyon à la base, vous me recevez ? Ici Houston en direct du Planétarium de Vaulx-en-Velin. La pièce est remplie à rabord, on a des invités de prestige : Michel Tognini, spationaute français à l’Agence Spatiale Européenne nous parle en Skype de son épopée vers l’infini et l’au-delà. « Avez-vous la nostalgie de l’espace ? » demande Eric Pessan à celui qui a vu la Terre depuis un hublot.
Tout cela est très poétique, et la magie continue avec la lecture de deux textes par Pierre Senges, écrivain & dramaturge, ainsi que Thomas Coppey, auteur. Des écrits qui nous font rire, réfléchir, nous propulsent dans l’univers de chacun.
Cette soirée était une occasion rêvée pour l’entrée en matière des Intergalactiques, mais il s’agissait également de fêter les 10 ans d’Espace(s), la revue annuelle littéraire. Le thème : « Et le vol dans l’espace, alors ? » qui a été très bien illustré par les hommes présents, scientifiques ou non, littéraires ou pas. Un beau moment, fait de rencontres, de débats, qui s’est terminé en point d’interrogation avec les questions du public. On en vient à la conclusion que l’espace fascine, attire, effraie… lieu de conquête, de fantasmes ? Dans un cadre parfait, celui d’un planétarium, les invités nous ont donné de quoi s’endormir la tête dans les étoiles…
L’espace fascine, attire, effraie… lieu de conquête, de fantasmes ?
Le week-end astronomique (25 & 26 octobre)
Notre aventure commence à la MJC de Monplaisir dans le quartier des Frères Lumières. A l’entrée, des cosplayeuses délirantes nous accueillent avec le sourire. La décorée et festive MJC a proposé durant tout le week-end des animations variées. Un ami a testé l’atelier d’écriture « Du cauchemar au récit » qui a duré 4h le samedi après-midi. Animé par l’auteur Alfred Baudry, le résultat de cette séance intensive sera peut-être publié aux éditions « Le Peuple de Mu ». Flânant dans les nombreuses salles, on pouvait y voir une fabrique d’objets libres, qui accueille les inventions les plus géniales et farfelues, ainsi que des réflexions en dessin sur l’écologie, et plein d’autres choses…
Des tables rondes ont été organisées à l’amphithéâtre de la MJC et dans la Salle 1, sur des sujets à la fois intéressants et parfaitement dans le thème du festival : l’avenir écologique et la science-fiction, le réchauffement climatique, le monde post-apocalyptique, etc. Avec des films projetés le soir pour laisser vaquer nos esprit surchauffés : le mythique Dune, Gandahar ou encore Into Eternity. J’y ai aussi découvert des laboratoires « post-écologie », comprenant des ateliers, des installations et des animations amusantes. Comme le laboratoire d’obsolescence déprogrammée pour tous les vieux objets en panne, une borne d’arcade open-source ou encore un atelier pour apprendre comment bricoler et détourner son vélo ! Savez-vous ce qu’est le lombricompostage ? C’est le recyclage des déchets organiques permettant de produire du lombricompost, un engrais (on se couchera moins bête !). Ensuite, on pouvait louer un polaroid pour aller flasher des instantanés de l’installation « fragments terrestres de la flore du XXIème siècle »… Instagram c’est tellement mainstream.
Mais l’animation que de nombreux lyonnais attendaient, c’était le vide-grenier du geek ! Celui-ci se déroulait sur la journée du dimanche. Beaucoup de stands proposaient des jeux vidéo, des consoles, des bande-dessinées, des jeux, des figurines, des DVD, des goodies… Bref, le paradis pour geeks. Des Warhammers à la figurine pop de Daenerys, du jeu pokémon rouge sur Game Boy aux vinyles collector, il y en avait pour tous les goûts et tous les porte-monnaie. C’était l’occasion idéale pour arborer son dernier tee-shirt acheté sur le net (perso, un Dark Vador qui s’allumait une clope avec un sabre-laser), ou polémiquer sur la meilleure couleur de Magic. Un monde fou s’est amené pour acheter des objets qu’on ne trouve plus, acheter un goodie « The Hobbit » ou retomber en enfance avec des jeux d’époque (vidéos ou plateaux !). Par exemple, on pouvait y voir un exemplaire du jeu de société Jumanji, des Legos Harry Potter ou encore une BD sur Buffy. Ceux qu’on appelle « geeks », on peut très bien les nommer « passionnés » : il y a un nombre impressionnant d’univers différents mais tous connectés d’une certaine manière. Des trésors à dénicher, une ambiance bonne enfant et des crêpes délicieuses : l’après-midi parfaite ? Pas loin !
A l’intérieur d’une grande salle se tenait le Salon du Livre avec des maisons d’éditions qui proposaient des œuvres d’une grande beauté et originalité. Des piliers de la SF & de la Fantasy (Pratchett, Lovecraft, Tolkien…) aux éditions limitées et peu connues de romans, nouvelles ou BD, il s’agissait d’un endroit parfait pour les amoureux de la lecture et de l’imaginaire. Le clou du spectacle pour les fanas de la saga, c’était le stand Star Wars avec une collection incroyable de sérigraphies et de figurines. Pour ma part j’ai craqué sur le livre « Cornes » de Joe Hill, adapté récemment au cinéma (« Horns » avec Daniel Radcliffe). Le stand « Génération d’écriture » était présent pour les écrivains en herbe : il s’agit d’une association pour soutenir les jeunes auteurs à travers plusieurs projets comme des sorties littéraires, des conférences, des webzines, etc. Les deux tables rondes animées pour ce week-end très spécial portaient sur « la dystopie » et « entre imaginaire et technologie ».
Pour conclure en beauté ce festival hors du commun, le fabuleux film de Miyazaki, « Nausicaä et la Vallée du Vent » projeté au cinéma Opéra le mercredi 29 octobre au soir. Un long-métrage par le maître de l’animation japonaise, et qui reste éternellement poétique, beau, futuriste. Il n’en fallait pas mois pour clore un festival comme celui-ci…
De quoi rêver. Parler. Ecrire. Réfléchir. S’amuser. Les verbes ne manquaient pas pour décrire ce fabuleux festival de science-fiction : preuve que les lyonnais ne sont pas à court d’imagination et d’inventivité. Longue vie à la l’écologie, à la SF et aux Intergalactiques !
Le Festival de science-fiction de Lyon « Intergalactiques » 3ème édition – Du jeudi 23 octobre au mercredi 29 octobre
Thématique : Post-écologie