En premier lieu, quand on imagine un salon de thé, on visualise un endroit tout rose, chaleureux où on savourerait une pâtisserie. On est proche de cette idée en fait…
Ce nouveau salon de thé et bar à pâte à tartiner a ouvert ses portes rue de la Charité dans le 2e arrondissement pour la Fête des Lumières. J’ai eu hâte de découvrir ce lieu et de rencontrer Joséphine, l’heureuse créatrice de ce lieu tout cosy : le deuxième SweetSpot qu’elle ouvre; le premier est à Paris (rue Mouffetard Paris 5e).
Plaisir régressif sucré dans le 2e
L’endroit est lumineux, avec une décoration épurée, cosy. Il est possible de déguster un gâteau fait-maison et son café en bas dans le canapé tout confort ou à l’étage. Mais surtout… de goûter des pâtes à tartiner en provenance de partout dans le monde.
L’idée est venue suite à un voyage en Grèce où Joséphine a goûté une pâte à tartiner qu’elle n’a pas pu retrouver en France. De là est née l’idée d’un comptoir à pâte à tartiner.
On peut venir déjeuner et bruncher en semaine comme le week-end (même le dimanche!).
Joséphine, 27 ans, ingénieure agro de formation s’ennuyait un peu dans son poste, dans une multinationale. En parallèle de son job, elle décide de passer un CAP en pâtisserie. Avec une amie de promo, elle décide de sauter le pas, de se lancer et d’ouvrir un salon de thé où elles proposeraient du fait-maison et surtout des pâtes à tartiner du monde entier.
Rencontre avec Joséphine, créatrice de Sweetspot
Discussion autour d’un café et d’une tartine de pâte à tartiner à la noisette…
Bonjour Joséphine, quel a été l’élément déclencheur de cette aventure entrepreneuriale ?
J’avais un poste un peu « pépère » dans cette grande multinationale. Il n’y avait pas le dynamisme que je recherchais. J’aurais pu y faire toute ma carrière comme certains le font mais je ne me voyais pas rester. J’avais envie de créer quelque chose. J’ai passé mon CAP Pâtisserie et je me suis lancée avec mon associée.
Pourquoi avoir choisi Lyon pour ouvrir le deuxième SweetSpot (en dehors que ce soit THE Place to be !) ?
Nous avons étudié plusieurs possibilités. Comme je suis venue à Lyon plusieurs fois et que j’ai bien aimé la ville, le quartier (NDLR : Bellecour/Ainay), Lyon étant très dynamique et les bons échos de la ville : tous ces éléments m’ont conforté dans l’idée d’ouvrir le deuxième SweetSpot ici.
Comment as-tu recruté ton équipe à Lyon?
J’ai juste scotché une annonce sur la porte pour recruter mon staff. J’ai reçu des profils très différents, certains atypiques. Les échanges étaient sympathiques et bienveillants. C’était très appréciable. Mes critères de recrutement étaient davantage basés sur la motivation et le savoir-être que les compétences ou l’expérience dans la restauration. L’équipe est assez complémentaire au final.
Pourquoi le « SweetSpot » ?
En fait, nous voulions un nom qui nous reflète. (Justine mon ancienne associée et moi-même avons fait une spécialisation en nutrition en école d’ingénieur). SweetSpot signifie l’endroit sucré mais aussi le juste équilibre, le point de résonance. Nous proposons des plats sains et de saison, des gâteaux gourmands, pas de sodas mais des boissons maisons… L’idée est de se faire plaisir tout en gardant cette idée d’équilibre !
Qu’est ce qui te fait vibrer dans cette aventure ?
On est content de ce qu’on a créé surtout quand on reçoit des retours très positifs. Je ne suis pas une commerciale dans l’âme mais faire des choses qui sont appréciées est très gratifiant.
Puis j’aime mes journées où se mélangent la gestion, les relations clients, la comptabilité, la pâtisserie aussi. Tout cela avec une bonne dose de challenge.
Il est important pour moi de recruter, former, manager mon équipe dans une optique de développement et non juste qu’elle vienne pour « faire ses heures ». On organise aussi des diners ou des afterworks afin de cultiver cet esprit famille. A Paris, mes salariés se sentent plutôt investis et restent plus longtemps que la moyenne des employés.
Quelles difficultés as-tu rencontrées ?
L’ouverture du salon de thé à Paris en 2015 a été très stressante pour différentes raisons. Les banques te ferment vite les portes car « trop jeune », « pas le profil »… Il faut croire en toi et ne pas te décourager. On apprend sur le tas à gérer les imprévus (problème de plomberie…), à manager. Par conséquent, le lancement à Lyon a été moins stressant. Nous avions déjà expérimenté et anticipé les étapes.
Aurais-tu des conseils à donner suite à ton expérience ?
D’abord toujours voir le verre à moitié plein dans la mesure du possible. Ensuite, garder du temps pour soi et trouver sa façon de se régénérer par le sport par exemple. Enfin avoir le soutien de son entourage. On y pense non stop quand on monte sa boite.
Ton prochain challenge ?
Développer le SweetSpot à Lyon et penser à un troisième salon de thé SweetSpot à Bruxelles, ma ville de cœur.
Merci Joséphine !
Le SweetSpot
31 rue de la Charité,
69002 Lyon
Facebook : facebook.com/sweetspotlyon
Instagram : @sweetspotparis