Hello les Lyonnais ! Nous habitons la plus belle et extraordinaire ville de France (ça c’est un fait) mais la connaissons-nous bien ? Je vous propose quelques articles sur l’histoire de Lyon, afin de mieux la comprendre, mieux la connaitre, et in fine, l’aimer encore plus !!!
Après des heures passées dans les musées Lyonnais, à écumer les sites internet et à lire des ouvrages spécialisés, je vous propose des articles sur les faits qui m’ont le plus marquée, les photos les plus insolites,… Bref ce que j’ai préféré découvrir 🙂
Pour ce 1er article, je vous propose de commencer par le commencement, les origines de Lyon (Lugdunum) et son évolution cartographique dans le temps ! Je vous ai trouvé des cartes de la ville dans le temps afin de pouvoir regarder son évolution vue du ciel, siècle après siècle 🙂
Lugdunum : Capitale des Gaules
Lugdunum a été fondée en 43 avant JC par le lieutenant de Jules César. C’est en 27 avant JC, grâce à sa position stratégique, que la ville deviendra la capitale des Gaules !
Le saviez-vous ? Lugdunum signifie « Colline de la lumière » TROP BUCOLIQUE !
A cette époque, la ville est bâtie sur la hauteur de la colline de Fourvière. Vous pouvez reconnaitre sur le plan l’Odéon et le théâtre antique de Fourvière, dans lesquelles sont organisées aujourd’hui les nuits de Fourvière. Aussi sur la pente de la croix rousse, les ruines de l’amphithéâtre des trois gaules sont encore présentes aujourd’hui.
Si vous vous intéressez à cette période, je vous invite à visiter le Lugdunum musée et théâtres romains.
Plan scénique de Lugdunum au 2ème siècle après JC :
A la fin du 3ème siècle, nous avons perdu notre rang de capitale des Gaules (Quelle idée !). La colline de Fourvière est abandonnée à ce moment-là et les habitants se regroupent sur la rive droite de la Saône, le vieux Lyon. Il n’existe pas de vue générale de l’urbanisation à cette époque.
Les siècles passants, au 11, 12 et 13ème siècle, la ville ne connait pas d’évolution notable de son économie.
16ème siècle : l’âge d’or de Lyon
Le 16ème siècle est synonyme de développement urbain, économique et intellectuel. Grâce à l’arrivée des négociants italiens, les banques s’implantent sur la rive droite de la Saône, le vieux Lyon actuel. L’industrie de la soie et de l’imprimerie viennent contribuer à l’essor économique de la ville.
C’est surtout la rive droite de la Saône et la presqu’ile qui se densifient. Un centre urbain et bourgeois se développe.
On note sur cette carte l’abandon des constructions au profit des champs sur le côté nord de Fourvière. En effet sur la carte juste avant la ville était encerclée par les remparts qui prenaient toute la colline de Fourvière. Plus maintenant 🙂
Carte de la ville par George Braun en 1575 :
17ème siècle : Essor de la soie, de l’imprimerie et de la banque
La ville est encerclée par ses remparts et devient la ville la plus dense en terme de population en France. Les immeubles sont d’ailleurs surélevés à cette époque. Ainsi la presqu’île devient un labyrinthe de petites rues étroites, assombries d’immeubles qui s’élèvent toujours plus haut.
La nouvelle richesse de la ville s’appuie sur l’activité bancaire, sur la soierie ainsi que sur le trafic fluvial. La presqu’île devient le centre de la cité.
Carte de la ville au 17ème :
Les détails sur la carte sont très sympas je trouve.
Arriverez-vous à y trouver la place Bellecour d’ailleurs ?
Un indice : Elle ne se trouve pas du tout au milieu de la presqu’île comme aujourd’hui mais à sa quasi extrémité 🙂 La presqu’île s’arrêtait en effet au niveau du quartier d’Ainay à l’époque et n’a été agrandie que plus tard par l’homme.
Pareil, regardez bien les quais de Saône au niveau du vieux Lyon, les immeubles ont les pieds dans l’eau ! J’ai trouvé des photos que je vous montrerai dans un prochain article 😉
Voici une gravure datant de 1650 :
Gouache d’Henri Verdier en 1697, où l’on se rend compte que la rive droite du Rhône n’était pas franchement développée ! 🙂 Il faudra attendre le 18ème siècle pour que les quartiers correspondants aux 6ème, 3ème, 7ème et 8ème arrondissements de Lyon voient le jour 😉
18ème siècle, premières opérations d’urbanisme.
En 1770, l’architecte Michel Antoine Perrache propose un plan afin de déplacer le confluent plus au sud grâce à un endiguement du Rhône. Toute la partie de la presqu’île entre le quartier de Confluence actuelle et le quartier Ainay a donc totalement été créé par l’homme 🙂 .
Comme vous pouvez le voir sur le plan, le bout de la presqu’île n’est qu’une addition de marécages, pareil pour la rive gauche du Rhône (Les quais de Lyon 3 actuel), les quais et la forme finale de la ville n’y sont pas encore construits 😉 C’est l’architecte Mr Morand qui dessine les plans afin d’envisager l’urbanisation de la rive gauche du Rhône, il réalise même un pont à péage afin de financer son projet.
Ci-dessous le projet de Monsieur Perrache validé pour l’agrandissement de la presqu’ile .
Et voici le plan en 1789, la presqu’île prend la forme que nous connaissons aujourd’hui avec l’aboutissement des plans de Mr Perrache. Et l’on note la création de deux nouveaux quartiers : la Guillotière et les Brotteaux.
Il ne faut pas oublier que Lyon a été construite sur des marécages, les petits ilots disparaissent petit à petit.
19ème siècle : Modernité urbaine et industrielle, et nouvelle bourgeoisie.
On peut remarquer l’urbanisation des pentes de la croix rousse expliquée par l’arrivée des métiers à tisser Jacquard et de l’expansion de la soierie. En effet, ces métiers à tisser nécessitent des plafonds d’une hauteur de 4m25 !
Les premières opérations de rénovation urbaines sont mises en place afin de loger la nouvelle bourgeoisie Lyonnaise. La presqu’île est restructurée avec le perçage de nouvelles artères comme la rue de la République, ancienne rue impériale, ou la rue Edouard Herriot, ancienne rue de l’Impératrice.
Les quais de Saône et du Rhône sont remodelés et rehaussés afin de mettre la ville à l’abri des inondations. Le parc de la tête d’or est dessiné lui aussi à cette époque.
Le dynamisme urbain se poursuit sur la rive gauche du Rhône où de luxueux immeubles sont construits prés du parc de la tête d’or.
1892, Nouveau plan de Lyon :
20ème siècle : Urbanisation et essor industriel
Lyon développe son économie autour de l’automobile, de la chimie, du textile, de la pharmacie et de l’image. Les quartiers des Etats Unis ou encore des gratte-ciel sont créés.
Un écroulement d’un pan de la colline de Fourvière en 1930, face à la cathédrale Saint Jean, donne la possibilité aux ingénieurs de réfléchir à la restructuration complète du vieux Lyon. On envisage de raser les maisons du quartier Saint Jean ou encore d’y créer un marché gare. Heureusement aucun de ces projets n’a vu le jour ! 😉 (Les projets fous de restructuration du vieux Lyon feront l’objet d’un autre article !)
Plan de Lyon en 1914 :
Pour finir sur notre Lyon actuel, que de chemin parcouru !
Si un sujet historique ou une époque particulière de Lyon vous intéresse, dites le moi en commentaire afin que je me penche dessus 😉