Depuis quelques mois Aurélie Gilibert, jeune lyonnaise de 25 ans, a lancé Mary Juice sa marque de “T-sh’art”, comme elle dit. Ils sont reconnaissables par leur couleur ivoire, leurs coutures jaunes, et leurs cols en coton côtelés qui évite l’effet sharpei au bout de deux lavages. Les dessins sont graphiques et un brin hipster. Chaque pièce est mixte, numérotée, éditée à 10 exemplaires maximum et proposée en trois tailles.
Ses pièces s’achètent sur sa boutique en ligne, et peut être bientôt dans des concepts stores lyonnais ! Le packaging est lui aussi soigné : ils sont livrés dans leur boite à pizza (une référence aux tortues ninjas sans doute ?).
Véritable créatrice, elle propose une collection permanente sur des thématiques qui varient avec des pièces « toutes faites » (compter 60 à 80 euros), mais aussi une « collaborative » où chacun peut commander son propre dessin, en expliquant son idée comme on le ferait chez le tatoueur. Le vêtement est donc unique et vous devenez l’étendard de votre message (compter 100 à 200 euros).
Rencontre avec la créatrice
Lyon est une ville qui bouge et qui permet la réalisation de projets.
Je pars donc rencontrer Aurélie la lyonnaise, sur son lieu de travail : l’Incubateur d’EMLYON. Elle arrive, fluette avec de grands yeux bleus, mais on sent une vraie détermination quand elle parle de sa marque. C’est son rêve de petite fille et je peux vous dire que c’est pas du flan, elle lâchera rien. Elle a tout naturellement décidé de mêler dans Mary Juice tout ce qui la fait vibrer : le dessin, les nouvelles technologies et l’approche sociologique de la mode.
– Salut Aurélie, alors si tu devais décrire ton univers en trois mots ?
Tout d’abord « ART », le concept de T-sh’art est une véritable réflexion sur le vêtement qui devient un support identitaire pour la personne. Elle peut révéler qui elle est et ce qu’elle pense sans avoir à le dire. Ensuite « TECHNIQUE » pour les nombreuses étapes de fabrication allant même jusqu’à la réalisation artisanale des cintres en plexiglas qui deviennent alors le socle de la pièce artistique. Enfin, « SINGULARITE » car la marque donne la possibilité de valoriser chaque individu dans son identité propre.
– Ce concept de T-sh’art, c’est un peu les habits du dimanche du bobo de la Croix Rousse, non ?
Au vu du prix et de l’objet en lui-même, ce n’est en effet pas un vêtement traditionnel, qu’on porte, lave, jette par terre. Chaque pièce est qualitative, et le fruit d’une réflexion et d’une longue réalisation. On le porte à l’occasion d’évènements particuliers, de moments choisis. Ma cible c’est pas les bobos, mais plutôt les early adopters. (Devant ma tête ahurie, elle s’explique). Les early adopters sont décrits comme les consommateurs qui sont les premiers à investir. Ils veulent acquérir l’objet avant les autres et surtout qu’il soit « unique ! »
– Parle-nous un peu de la fabrication, c’est du 100 pourcent artisanal ?
La base, le tshirt crème, est réalisé par un atelier sur commande à Paris. Ensuite plusieurs étapes m’amènent à livrer un T sh’art avec son cintre en plexiglas dans un packaging « boite à pizza ».
En image, ça donne :
– Des actualités sur Lyon pour bientôt ?
Une deuxième exposition ( Ndrl : une première a eu lieu du 27 au 29 novembre chez Mademoiselle Major dans le 1er arrondissement) est en cours de préparation. J’ai comme projet de créer une collaboration avec d’autres artistes lyonnais qui œuvrent dans la musique ou dans l’art. Je suis aussi à la recherche d’éventuels lieux de vente physiques sur Lyon, des concepts stores ou même des galeries d’art qui colleraient à l’identité « Mary Juice »
– Tu es une incubée EMLYON, ça consiste en quoi finalement ?
En gros, un incubateur c’est une structure d’aide au développement d’idées entrepreneuriales. Souvent, on a les idées mais pas de business model derrière, ou de réseau solide. Pour entrer à l’Incubateur EMLYON, j’ai du « pitcher » en 5 minutes sur mon projet devant trois dirigeants de la structure, qui grâce à leur expérience posent les bonnes questions et autorisent l’entrée du projet ou non selon son éventuelle viabilité. Mais attention, ils ne sont pas là pour freiner, ils permettent surtout une bonne remise en question. Une fois « incubés » on profite tout d’abord des locaux et du réseau mis à disposition mais aussi d’une collaboration avec les autres startups incubés. Il y a une vraie entraide, et une émulation entrepreneuriale. En plus, ça me permet d’avoir une certaine crédibilité auprès d’éventuels partenaires. Parfait pour une personne comme moi, parfois un peu loin des questions financières …
– Et Lyon, niveau entrepreneuriat féminin et monde de la mode ça envoie ou tu vas nous quitter pour New York bientôt ?
Lyon est une ville qui bouge et qui permet la réalisation de projets. Faut avouer qu’il y a encore très peu de présence féminine dans le rude monde de l’entrepreneuriat. Personnellement je prends ça comme un challenge supplémentaire, du genre : « je dois faire mon trou au milieu de tous ces mecs ». Lyonnaise de souche, je veux garder ma ville comme QG, je m’y sens bien. Mais le but sur le long terme c’est en effet pourquoi pas de développer Mary Juice à l’étranger.
– Une musique qui résume bien l’esprit « Mary Juice » selon toi ?
Psst ! Le T sh’art« Drink Drank Drunk » est à gagner pour la plus chanceuse lectrice de #GTL !
Disponible en taille S,M,L d’une valeur de 80€
C’est simple, pour participer il suffit de suivre ce lien*, répondre à 2 questions… et croiser les doigts !
Tirage au sort prévu le 21 JANVIER 2015.
Retrouve Mary Juice sur son site et sa page Facebook !
*Règlement du jeu disponible sur demande à info@girlstakelyon.com