Une toute nouvelle exposition est en place au Musée d’Art Contemporain de Lyon depuis le 21 septembre et jusqu’au 6 janvier 2019 ! J’ai eu la chance de participer à une visite guidée de l’exposition, et j’ai adoré.
Pour être tout à fait honnête, je n’avais aucune connaissance sur Bernar Venet et ses œuvres avant la visite. J’ai une nouvelle fois fait confiance au MAC dont j’adore les expositions, et je ne regrette pas. Je vous explique pourquoi, en espérant vous donner envie d’aller y faire un tour.
Une première en France
Commençons par le commencement, le nom de l’exposition : Rétrospective, 2019-1959. Cette inversion dans les dates est un parti pris pour volontairement remonter le temps. L’exposition est en effet la première rétrospective en France qui rend hommage à 60 années de créations dans leur totalité. Les œuvres les plus récentes sont donc installées au 1er étage, alors que les plus anciennes sont au 3ème étage.
3ème étage
Pour une première visite, je vous conseille de faire comme moi et commencer par le 3ème étage.
On y découvre les débuts de Bernar Venet qui, à 20 ans, cherche à produire des œuvres libérées de toute subjectivité et expression personnelle. En utilisant le goudron et le charbon dans leur forme et couleur non travaillées, il parvient à repositionner l’objet en tant que matériel à appréhender au premier degré, et rien d’autre.
Viennent ensuite les reliefs cartons. Initialement recouverts de couleur en présence de l’artiste, ils sont pour destinés à être repeints par leurs propriétaires une fois acquis. Ce processus illustre l’absence de subjectivité et la distance que Bernar Venet entretiendra tout au long de sa carrière avec ses œuvres. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’est en effet pas toujours présent lors de leur réalisation ou finalisation.
2ème étage
Au 2ème étage, on découvre ensuite des œuvres de sa période conceptuelle inspirée de voyages aux États-Unis. Elle est marquée par une interrogation sur la définition de l’art et la place que peut y avoir la rationalité, des mathématiques notamment. De cette réflexion naissent ses fameux Tubes industriels aux formes toujours élémentaires. Il les accompagne de blow-up, agrandissements de dessins industriels qui ont pour but d’ancrer les objets dans leur premier aspect objectif. On découvre ensuite quelques œuvres de sa période monosémique, qui consiste à théoriser et rationaliser son travail pour l’expliquer.
Toujours à cet étage, on passe ensuite à des pièces qui marquent un autre tournant majeur de l’inspiration de Bernar Venet : des lignes et figures géométriques libérées de leurs toiles support. Il va même plus loin en se libérant de la géométrie et des gestes avec une série de lignes indéterminées résultant seulement du refroidissement du matériau qu’il utilise.
1er étage
Enfin, au 1er étage, on entre dans le monde des gribouillages et des surfaces indéterminées en acier oxycoupés. Agrandies, ces œuvres deviennent des arcs et des torsades d’Acier Corten, d’une belle couleur rougeâtre.
Dans Lyon
Quelques-unes de ces dernières œuvres sont visibles dans Lyon en ce moment. Elles se fondent tellement bien dans leur environnement qu’on s’y habituerait presque et qu’on aimerait les voir rester.
Informations pratiques
Musée d’Art Contemporain de Lyon
- Horaires d’ouverture : Du mercredi au vendredi de 11h à 18h, samedi et dimanche de 10h à 19h
- Visites commentées : Plusieurs formats d’1h, 1h30, thématique, en famille, avec des petits … Toutes les options ici
- Billetterie : ici
MAMAC de Nice
En écho à cette rétrospective, le MAMAC de Nice accueille jusqu’au 13 janvier l’exposition “Bernar Venet. Les années conceptuelles 1966-1976” qui se concentre sur cette période, toutes les informations ici.