Du 10 septembre au 3 janvier 2016 se déroule la 13ème édition de la désormais fameuse Biennale d’Art Contemporain de Lyon !
Intitulée “La vie moderne”, elle se déroule dans 3 lieux emblématiques de la ville : la Sucrière, le MAC et le musée des Confluences.
Petit tour en images et en vidéos d’une exposition renversante…
Réflexions autour de la modernité
Pourquoi ce titre ? Thierry Raspail, le directeur artistique de la Biennale de Lyon, a proposé le mot “moderne” et Ralph Rigoff, commissaire invité pour l’édition 2015 et directeur de la Hayward Gallery à Londres, a répondu par le titre “la vie moderne”. Il s’agit d’une thématique qui incite à la coupure avec la tradition, une certaine vision de l’avenir et des nouvelles technologies. Comment définir ce qu’on appelle “la culture contemporaine” ? La Biennale a ainsi rassemblé 60 artistes de 28 pays différents pour y répondre et questionner le visiteur.
Dans la vidéo d’introduction de la Biennale, on peut voir les émotions que génèrent les œuvres : inquiétude, rire, perplexité, admiration… l’art contemporain suscite toujours controverse et fascination ! À côté des trois lieux principaux, d’autres expositions sont présentes : “Rendez-vous 15” à l’Hôtel de Région ; Anish Kapour au convent de la Tourette (Évreux) et des plateformes créatives : Veduta et Résonance.
Cependant dans cet article nous nous concentrerons uniquement sur le MAC et la Sucrière, où il y a déjà pas mal de choses à voir…
Le MAC : escaliers et sons étranges
Au Musée d’Art Contemporain, trois étages sont consacrés à la Biennale, et on peut y voir des installations surprenantes, étranges, qui nous font réfléchir ou nous amusent. Par exemple, une salle est consacrée à l’artiste T.J. Wilcox avec son installation In the Air, un film à 360° de Manhattan, la vue qu’il admire depuis son atelier. On peut également se questionner en voyant les 3 murs écrits de Jessica Diamond : “la mort du papier”, “le vin avant la roue” et “the modern world”. Mais une des installations les plus saisissantes en terme d’espace, c’est bien l’œuvre d’Emmanuelle Lainé : dans une grande salle, un mélange de travaux, de tableaux, d’objets disséminés… comme un immense laboratoire. Un mélange désarmant, surtout lorsqu’on voit les trompe-l’œil mis en place sur les murs, photographies de ce qui se trouve déjà dans la pièce.
Continuons notre visite, de surprises en surprises. Préférez-vous toucher un téléphone “SAV” pour des chagrins d’amour ou du manque de sommeil ? Ou plutôt écouter des bruits continus de haut-parleurs sur quatre murs ? Le MAC est un sublime écrin, un tableau blanc pour ces artistes qui laissent exploser leur créativité, leurs sentiments et leur symbolisme. Côte à côte, nous déambulons dans des espaces différents : on marche sur une bordure surplombant un fouillis ; on met des lunettes 3D pour voir des feuilles d’arbres se mouvoir ; on observe des tableaux aux couleurs vives… Le visiteur sort du MAC avec le tournis d’avoir vu autant d’images, de sons et de vidéos incroyables. Plus qu’une expo, il s’agit d’une véritable expérience.
La Sucrière : batterie et open space
Pas loin du Musée des Confluences, La Sucrière accueille des installations mixant originalité et actualité, contemplation et interaction. On commence fort en entrant dans le complexe mystérieux de Liu Wei, puis en continuant on tombe sur une batterie posée sur un socle spécial… des noyaux de cerise ! L’aura électromagnétique des téléphones portables autour de l’œuvre provoque la tombée des noyaux, qui font “parler” la batterie. Tout proche, on regarde d’abord avec indifférence la construction d’Andreas Lolis, artiste grec. Celui-ci a réalisé ce qui semblerait un abri en carton pour SDF. Mais de près… on se rend compte qu’il s’agit de marbre ! Saisissant.
Hicham Berrada et son inversion du cycle jour/nuit d’un jardin de jasmin, un grand bureau open-space qui ressemblerait plus à notre “cauchemar moderne”, les tableaux sublimes de Tatiana Trouvé, le triptyque coloré d’Anna Ostoya ou les objets technologiques de Michel Blazy qui se laissent envahir par la nature…
Tout le monde trouve son compte à la Biennale ! Même les plus sceptiques de l’art contemporain repéreront une œuvre qui leur plaira à coup sûr.
On observe les installations… sans comprendre tout de suite, parfois. C’est normal : l’art contemporain, comme l’art tout court, a parfois besoin d’explications pour être totalement appréhendé. En lisant les résumés des œuvres, le spectateur détient soudain un autre regard sur celles-ci, les comprenant dans leur globalité et leurs nuances. La Biennale laisse place à la réflexion mais surtout à l’écoute de vos sensations.
La Biennale de Lyon
13ème édition – Du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016
Thématique : “La vie moderne”
http://www.biennaledelyon.com
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