“Le Festival Lumière, c’est quand on met des lumignons, là ?”
Aujourd’hui, on va parler du Festival Lumière. Alors non, pas la Fête des Lumières, ça tout le monde connaît jusqu’au Japon. Non, là je vous parle du Festival Lumière, ce festival de cinéma qui a lieu à Lyon chaque année depuis 2009.
Ce que j’aime dans ce festival, c’est qu’on (re)voit plein de films, plus ou moins anciens, plus ou moins culte, de toutes les époques et de tous les styles. Tout ça dans une ambiance grâce à laquelle d’un coup, mon âme de cinéphile reprend le dessus sur tout le reste, et je me dis que je voudrais passer ma vie dans des salles de ciné, à rencontrer de passionnants passionnés.
Enfin bref. Le Festival, c’est chaque année au mois d’octobre. Et chaque année, une figure du cinéma mondial reçoit le Prix Lumière. Le Prix Lumière, c’est une récompense qui a été créée pour célébrer un ou une cinéaste, à l’endroit même où le Cinématographe a été inventé par les FrèresLumière, et là où ils ont tourné leur tout premier film en 1895.
C’est un peu un truc de dingue, quand on se dit que lors de la toute première édition, le Prix Lumière a été remis à Clint Eastwood (bonjour Monsieur), qui est donc venu se balader à Lyon. Je veux dire, il a marché dans des rues où je marche tous les jours, et il a posé son auguste séant dans des sièges de ciné où je me suis peut-être déjà assise.
Bref je m’égare. Après Clint Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu, et Ken Loach, l’an dernier c’est Quentin Tarantino qui a reçu le Prix Lumière, qui est venu passer une semaine à Lyon tranquillou, et qui a paraît-il passé ses soirées à la Plate-Forme, cette péniche sur les berges du Rhône qui se transforme en haut-lieu des soirées VIP, le temps du Festival.
“Le Festival Lumière, c’est quand alors ?”
En fait le Festival Lumière, ça dure toute l’année. Chaque année, il commence, et il se finit. C’était la dernière séquence, c’était la dernière séance, et le rideau sur l’écran est tombé (pardon). Mais la nostalgie du Festival fait que dès ce moment-là, on se demande déjà comment ce sera l’année suivante.
Alors à la fin de l’édition 2013, après la remise du Prix Lumière à Tarantino, après de grands moments de rire et d’émotion lors de la cérémonie de clôture, déjà la nostalgie commençait à poindre, et je me demandais ce qui se passerait en 2014. Qui recevrait le Prix ? Quels grands classiques pourrais-je revoir ?
L’attente commence dès ce moment-là. Avec mes amis, encore tout émus d’avoir passé une semaine avec Quentin (prononcer Couenne-tine) (oui, on s’appelle par nos prénoms maintenant), on a commencé à faire des pronostics sur le Prix Lumière 2014. Bon, on n’a pas été très perspicaces, puisqu’on pensait à une femme, ou alors un cinéaste asiatique ou du Moyen-Orient. Voilà. Bon, en fait ce sera Pedro Almodovar, comme on l’apprend au mois de mars dernier. Pour la réalisatrice asiatique, on repassera. Mais on est quand même contents.
Après ça, je guette les soirées de présentation de la future édition du Festival… Les premières séances ont lieu en juillet, là, on nous annonce officiellement le nom du Prix Lumière (pour ceux qui ne connaissent pas l’internet ni les réseaux sociaux, et qui n’étaient pas encore au courant), on nous présente une vidéo souvenir de l’édition 2013 (émotion),on nous met dans l’ambiance en nous montrant des extraits de films qui seront présentés au Festival, on nous annonce les différents thèmes…Bref, on nous met l’eau à la bouche de façon éhontée, et je ressors de là avec l’envie d’être en octobre. Là, maintenant. Alors que l’été commence tout juste.
J’attends patiemment (not) les soirées de présentation du mois de septembre, où cette fois, on nous présentera en détail la programmation du Festival. Et c’est là que je peux commencer à vraiment organiser ma semaine de festival. Autant vous dire que c’est à ce moment-là que je m’emballe un peu. Bon ok donc cette semaine-là, si je ne travaille pas, que je ne mange pas, que je dors cinq heures par nuit, et que je trouve le moyen de me téléporter instantanément entre les différentes salles de ciné, je peux voir six films par jour, le festival dure sept jours, ça me fait 42 films… C’est à dire à peine un tiers des films projetés. CE N’EST PAS ASSEZ !
“On va voir quoi alors au Festival Lumière ?”
On a envie de tout voir. Revoir les grands classiques sur grand écran en copie neuve, découvrir de vieux films dont on n’avait jamais entendu parler, aller voir des films qu’on a toujours voulu voir sans jamais prendre le temps… TOUT fait envie.
Mais même si choisir, c’est renoncer… Il le faut ! Caler une séance le matin avant d’aller au boulot (la journée n’en sera que plus douce), profiter d’une journée pas trop remplie pour aller voir deux films… Pendant le Festival Lumière, les salles de ciné sont toujours pleines, à toute heure de la journée, même pour aller voir des films qu’on pensait oubliés. Ça fait chaud au cœur. Et pendant son temps libre, aller faire un tour au Village du Festival, dans le jardin de l’Institut Lumière, pour rester dans l’ambiance et faire ses emplettes-ciné à la boutique…
Enfin bon, le Festival Lumière, c’est comme une petite parenthèse cinématographique dans le déroulement de l’année, un moment où je peux me prendre tour à tour pour une star, pour une cinéphile avertie, pour une VIP chouchoutée par les bénévoles du Festival…
Le Festival Lumière, c’est bien.
Alors on dit quoi pour l’édition 2015 ? Qui aura le Prix ? Moi, je mise sur une femme. Ce sera la première de l’histoire du festival, il en faut une. Une Girl qui Take Lyon, quoi. Alors, Sophia Coppola ? Jane Campion ? Ou alors une actrice ? Danielle Darrieux ? Jane Fonda ?
Que de questions… Vivement le Festival Lumière 2015.