Vivre dans une ville comme Lyon, c’est agréable et comporte de nombreux avantages la plupart du temps. Mais voilà, comme toute grande ville, la pollution est un souci quotidien.
Suite aux nombreuses alertes “pic de pollution” du mois de Mars, j’ai eu envie de me renseigner un peu sur ces alertes pollution et les bons gestes à adopter.
Quel type de pollution lors de ces pics ?
Dans la région Rhône Alpes on observe 4 éléments polluants : les PM10 (particules fines inférieures à 10 µm), l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2).
Au niveau national, le taux de monoxyde de carbone est également observé (CO).
En général, on entend plus parler des particules fines parce qu’elles sont responsables de crises d’asthme et autres problèmes ORL.
Cette pollution est issue du trafic routier, de l’industrie mais aussi des engrais utilisés dans l’agriculture et le chauffage au bois.
La météo a elle aussi son rôle à jouer dans ces pics de pollution. En effet, tous les effets climatiques empêchant le renouvellement de l’air favorisent l’augmentation des polluants dans une zone. Ce manque de renouvellement de l’air se produit notamment lors des grands froids, d’un grand changement de température brusque (typiquement ce qu’on a eu à Lyon en mars) ou simplement une absence de vent.
Les alertes et recommandations
On distingue deux niveaux lors des pics de pollution : le niveau information et recommandation et le niveau alerte.
Le premier ne nécessite pas de modification dans les déplacements. Pas de modification non plus dans les activités sportives. Il est simplement recommandé aux personnes sensibles de privilégier les activités physiques les moins intenses ainsi que d’éviter de concourir à une compétition sportive en extérieur.
Pour bien clarifier, les personnes sensibles dont il est question dans ces recommandations sont : les bébés et enfants en bas âge, les femmes enceintes, les personnes de plus de 65 ans, les asthmatiques et toute personne ayant des soucis pulmonaire et/ou cardiovasculaire.
Pour le niveau alerte, les recommandations officielles sont bien plus nombreuses. Dans les grandes lignes, Il faut :
- absolument éviter de prendre sa voiture et se limiter aux déplacements indispensables.
- à partir de 15 ans, éviter les activités sportives intenses en extérieur (footing, vélo). Le but étant d’éviter tout activité qui augmenterait le volume d’air inhalé et donc la quantité de polluant inhalé !
(Toutes les activités sportives qui concernent les moins de 15 ans, qu’elles soient à l’extérieur ou à l’intérieur, sont reportées) - pour les personnes sensibles, éviter les déplacements sur les grands axes et leurs abords durant les heures de pointes, c’est à dire entre 7h et 10h et entre 17h et 20h.
- reporter les travaux produisant de la poussière et sa mise en suspension dans l’air.
- ne pas aggraver cette pollution en utilisant des produits irritants pour les voies respiratoires comme les solvants ou la fumée de tabac.
- pour les enfants de 0 à 15 ans : il faut éviter les promenades, privilégier les activités en intérieur et se limiter à des activités sportives d’intensité moyenne à faible.
Des limitations de vitesse sont mises en place rapidement. Mais si l’épisode de pollution se poursuit au niveau alerte sur une durée importante, la gratuité des transports peut être mise en place ainsi que la circulation alternée.
N’hésitez pas à consulter un médecin si vous ressentez toute gêne respiratoire, toux, irritation des yeux et/ou de la gorge lors d’un pic de pollution au niveau alerte.
Par contre, l’aération des intérieurs peut se poursuivre normalement, pas besoin de modifier ses habitudes quotidiennes sur ce point.
Pour connaître l’état de la qualité de l’air, je vous conseille le site de l’association régionale qui s’occupe de la surveillance de l’air en Rhône Alpes : http://www.air-rhonealpes.fr . On y trouve les relevés quotidiens, des communiqués les jours d’épisode de pollution avec des tableaux qui illustrent la nature du pic de pollution, etc.