Du 2 au 12 avril au carré#30, 12 rue Pizay, 69001 Lyon
15 euros la place (2 places pour le prix d’une avec BALISES)
Je suis de celles qui aiment Lyon, sa vie culturelle et qui facilement s’enorgueillissent de ses salles de concerts, de cinéma et de ses théâtres.
Mais dans les faits, je ne mets pas si souvent les pieds dans un théâtre et quand l’idée m’en vient, je suis parfois perplexe devant l’étendue du choix.
Je ne saurais que trop vous encourager à profiter des derniers jours qu’ils restent pour aller voir “Le courage de ma mère”.
Lorsqu’il m’a été proposé d’assister à la générale, j’ai sauté sur l’occasion.
J’étais intriguée par l’idée d’une pièce racontant une histoire tragique, sensible et drôle dans le même temps, une pièce non-mélodramatique, telle qu’elle est décrite dans le programme.
De quoi attiser ma curiosité.
La pièce
L’histoire est celle d’une femme, d’une mère, déportée de Lyon à Auschwitz pendant la seconde guerre mondiale.
Son fils raconte la grande Histoire, celle de la déportation, au travers de la petite histoire, celle de sa mère.
Cette mère est là, elle partage la scène avec lui, son narrateur, et vit l’Histoire qui, sans plus se cacher derrière des chiffres, des lieux et des dates, devient accessible et sensible parce que soudain humaine.
On se retrouve alors l’âme d’un enfant à qui l’on raconte et on attend la fin avec impatience et non sans crainte.
L’auteur George Tabori (1914 – 2007), hongrois d’origine et issu d’une famille d’intellectuels juifs, s’inspire de sa propre vie.
Sa pièce illustre superbement ce qu’il a écrit un jour : “ Le rire est la seule chose qui reste après la catastrophe ».
Jacques-Yves Henry, le metteur en scène, mais également l’administrateur du théâtre, fait des comédiennes, Virginie Gros et Clémence Schirmer, un narrateur et un personnage.
C’est la voix de l’une qui créé le personnage presque irréel de la mère qui devient une icône, malgré sa banalité, et peut-être même grâce à celle-ci.
Dans un décor dépouillé, elle devient une héroïne romantique à travers une histoire des plus prosaïques.
Le théâtre
C’était également l’occasion de découvrir ce petit théâtre de la rue Pizay devant lequel on passe facilement sans le voir.
Il existe en fait depuis une vingtaine d’années.
C’est un lieu confidentiel et poétique qui offre facilement l’impression de découverte.
S’y jouent des pièces de théâtre, mais aussi de la poésie, des spectacles jeune public… mais leur programme vous renseignera mieux que moi.
Enjoy !