Qui dit rentrée, dit nouveauté… Et pour cette rentrée 2021, le musée des Confluences inaugure un nouvel espace permanent, à l’accès gratuit durant les weekends-ends et les vacances scolaires : la galerie Émile Guimet.
Une galerie en hommage aux donateurs
Né d’une idée datant de 2018, ce nouvel espace permanent au sein du musée vient d’une volonté de reconnaissance pour les donateurs.
On sait que le musée des Confluences est l’héritier du musée de Lyon et du musée d’histoire natuelle Guimet, dont les objets y sont conservés et exposés. Mais saviez-vous que les collections actuelles du musée se composent à 70% de dons, réalisés par des particuliers ou des institutions ?
La taille de la galerie Guimet ne permet bien sûr pas d’être exhautif mais pour la création de cet espace, 250 objets ont été selectionnés pour y être mis en valeur, provenant de 80 donateurs differents. Une petite biographie de chacun est présente dans les vitrines et une borne interactive au milieu de la galerie perment d’en apprendre davantage. Cette borne interactive présente actuellement 120 donateurs du musée des Confluences (et d’autres sont en cours d’ajout).
Le nom de la galerie n’a évidemment pas été choisi au hasard : Émile Guimet (1836-1918) était un industriel lyonnais, grand voyageur et collectionneur. Il fut directeur du musée d’histoire natuelle ici à Lyon, ainsi que le musée national des Arts asiatiques Guimet à Paris.
Si le sort des objets non exposés vous intrigue, je vous invite à en apprendre plus sur le Centre de conservation et d’étude des collections.
Un espace pour tous
Dans cette galerie où le musée se raconte, différents publics se succéderont selon les jours. Les week-ends et pendant les vacances scolaires, la galerie est ouverte à tous, gratuitement. En semaine, il est possible pour les professionnels de privatiser cet espace, pour différents types d’évènements (workshops, réunions, cocktail debouts ou dîners assis par exemple).
Que peut-on voir dans la galerie Émile Guimet ?
La diversité des types de donateurs est visible au fil des vitrines et on découvre les profils très variés au fil de la lecture de leur biographie.
- La première vitrine que l’on voit présente une sélection issue des dernières donations. Un nouveau système d’attache a été mis en place ici pour permettre de renouveler régulièrement les objets mis en valeur.
- Dans la deuxième vitrine s’exposent la faune marine. La collection de coquilles et coquillages était très commune aux 18 et 19èmes siècles, c’est grâce à cela (et aux donateurs) que l’on peut de nos jours profiter de magnifiques specimens.
- La troisième vitrine est consacrée à la paléontologie.
- Pour la vitrine suivante, la quatrième, la zoologie est à l’honneur.
Le saviez-vous ? Les spécimens que l’on retrouve dans les musées viennent parfois à la suite de décès dans les zoos. Par exemple à Lyon, le don d’animaux empaillés provenants de la Tête d’Or est commun depuis les débuts du parc au 19ème siècle. - La grande vitrine au fond de la pièce est dédiée à l’ethnologie. On y retrouve une sélection de coiffes (qu’on avait pu admirer lors de l’exposition Le monde en tête), des objets venant d’Asie, d’Afrique et bien d’autres endroits encore.
On peut admirer dans cette vitrine un objet assez insolite (parmi d’autres)… une canne en vertèbres de requin ! (Les marins faisaient ces cannes et les offraient en cadeau au capitaine lorsque la traversée du Cap Horn était réussie.) - Vient ensuite une vitrine consacrée à l’archéologie. Le plus grand donateur du musée (en volume) est présenté ici : Claudius Côte (1881-1956). Il y avait une salle à son nom dans le musée de l’histoire naturelle. Il constituait des collections exprès pour les donner aux musées ensuite et ainsi améliorer la qualité des objets présentés au public !
- La dernière vitrine se consacre aux minéraux et gemmes. On peut y admirer notamment trois fluorites de couleurs différentes, données par un spécialiste mondial de la fluorite, une magnifique tranche de bois pétrifié ou encore un très beau morceau d’azzurite, qui vient de la région AURA ( de Chessy) ! Au centre de cette vitrine, une pièce assez incroyable à voir en vrai : une épée d’académicien. Celle ci appartenait à Roger Caillois et fut réalisée par le joiallier Jean Vendôme.
- Ensuite, à ne pas oublier, le meuble à tiroirs dédié à la botanique et à l’entomologie. On y trouve par exemple un pièce en soie sauvage et dans un autre tiroir le papillon à l’origine de cette soie sauvage. Un échantillon des herbiers de Clémence Lortet est également exposé. C’est important de parler d’elle, parce que cette botaniste du 19ème avait bravé à l’époque l’interdiction en vigueur pour les femmes de faire cette profession (et les professions scientifiques en général) !
J’espère vous avoir donné envie d’aller découvrir cette nouvelle galerie permanente du musée des Confluences 🙂
Bonne visite !
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