Nouveau rendez-vous #HistoireDeLyon !
Je suis allée flâner à la librairie Diogène la dernière fois, à la recherche de nouveaux sujets sur l’histoire de Lyon. L’idée étant de vous faire découvrir les sujets qui m’ont le plus marqués et amusés. Et entre les 10 étagères consacrées aux ouvrages de Lyon, je suis tombée sur ce livre, je me suis dit que ça pouvait vous plaire 😉
L’article que je vous propose ici est donc totalement inspiré de cet ouvrage. « Un pont entre deux collines. 45 projets pour un pont reliant la Croix Rousse à Fourvière, de 1847 à nos jours. D’après une recherche de Maxime VANARIO. »
C’est au milieu du 19ème siècle que l’idée d’un pont entre la « Colline qui prie » et la « Colline qui travaille » émerge. Édouard Herriot est maire de la ville (Rappelons qu’il a été maire de 1905 à 1957) et met en place à cette époque des plans d’extension et d’embellissement de la ville de Lyon. Le projet d’un pont suspendu le séduit, lui et la commission. Voici les projets proposés…
1847 : Projet de P.L Lehaitre
C’est lui qui propose à la base ce projet. Un pont suspendu, à péage au-dessus de la Saône.
Son projet représente bien l’idéologie constructive de l’époque. Un pont d’une longueur de 208m, s’élevant à 51m au-dessus de la Saône. La forme du pont rappelle le pont-levis médiéval, tout en utilisant la technique moderne de l’architecture métallique.
Mais, après la révolution de 48, la nouvelle municipalité ajourne le projet. C’est bien dommage, il était bucolique ce pont, je trouve.
1847 : Projet de P. Chippier
L’architecte M. Chippier propose un contre-projet. Un pont en fer, d’une seule arche, doublé d’un pont reliant les pentes des collines afin qu’il puisse aussi être utilisé par les piétons. Moins mignon mais plus pratique !
1855 : Projet de M. Vergnais
Un ingénieur cette fois ci, M. Vergnais. Il élabore un système de fer et fonte, dit, « le pont d’Hercule » (Le mec fait du marketing en même temps, c’est beau). Ce pont est totalement avant-gardiste, c’est un « arc en ciel métallique » qui relie les deux collines.
1863 : Projets de L. Combet
Monsieur Combet est chirurgien à la faculté de Montpellier… WTF ? Il nous propose ici un pont en maçonnerie, qui renverse à l’époque l’image potentielle que l’on se faisait de ce pont (qui devient de plus en plus mythique avec les années). Celui-ci est donc bien plus monumental.
1869 : Projet de M. Drevet
Ahhh, un architecte, tout rentre dans l’ordre. Donc, M. Drevet est un architecte parisien (Allez l’OL), il nous propose un pont avec un seul arc de 110m de diamètre. L’ouvrage a des proportions énormes et étouffe le paysage. Il propose aussi des immenses escaliers sur les pentes pour les promeneurs.
1871 : Projet de M. D’Esparry de Saint Paul
Pour la première fois l’idée d’un viaduc ferroviaire est exprimée. Il s’agit d’un pont en maçonnerie d’une seule arche supportant un viaduc pour deux voies de chemin de fer. Imposant n’est-ce pas ?
Il y a un projet sans photo c’est dommage… mais je me dois de vous l’indiquer, période hivernale oblige ! 1875 : Projet de Monsieur Raclet !
Trêve de plaisanterie… revenons en à nos moutons !
1891 : Projet de G. Eiffel
Le mec n’aime pas faire les choses à moitié. Voici donc le projet de notre cher Gustave Eiffel, un pont de 578 mètres de long, une chaussée de 6m, 2 trottoirs de 1m, deux voix ferrées de 8m, et deux ascenseurs. Toujours plus haut, toujours plus loin !
1875 : Projet de J.B. Carrere
M. Carrere est entrepreneur de charpente. Il nous propose un projet à la limite de l’imaginaire, avec un pont en bois, selon un système breveté en 1869. Pourquoi pas !
1894 : Projet de M. Teste
Nouvelle innovation, un pont suspendu à tramway électrique messieurs dames ! Un pont reliant la croix rousse, à Fourvière et à saint Just.
Puis après, on ne sait pas trop ce qu’il s’est passé, ils se sont dit qu’un pont suspendu c’était surement un peu trop complexe, un peu trop cher… et ils ont construit de pont de l’homme à la roche, tranquille, en 1911, pont que nous avons encore aujourd’hui ;).
Les propositions de projets de ponts suspendus continuèrent jusqu’en 1990 mais n’aboutirent jamais, le concours a été jugé infructueux, sans doute non essentiel face aux priorités que se fixait la ville de Lyon en 90.
Voici les dernières propositions :
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